Étude sur la maladie du ver à soie

Publié le 08 février 2023
Société des Amis de Pasteur

Amis de Pasteur

La maladie des vers à soie

En 1865, la sériciculture est sinistrée par une maladie qui ravage les vers à soie.
A la demande de l’empereur Napoléon III, il s’occupe des maladies du ver à soie et pendant ces études il demeure dans le Midi, à Pont-Gisquet près d’Alès (Gard) jusqu’en 1869 .

En France, toute l’économie d’une région est en jeu, l’épidémie s’étend à d’autres pays producteurs de soie comme l’Italie, l’Autriche, ou l’Asie Mineure.

Louis Pasteur découvre que les vers à soie sont touchés par deux maladies : la pébrine et la flacherie.
 
Au microscope, Louis Pasteur s’aperçoit que les vers atteints par la pébrine développent des corpuscules brillants. Il démontre par ailleurs que la pébrine est une maladie héréditaire et contagieuse.
 
Pour préserver l’élevage de vers à soie sains, il met au point la méthode du grainage cellulaire : il isole les femelles papillons pour leur permettre de pondre séparément. Après la ponte, il broie la femelle papillon et l’examine au microscope : s’il observe la présence de corpuscules brillants, il détruit les œufs, sinon il les conserve pour poursuivre l’élevage.
 
Quant à la flacherie, causée par l’ingestion de feuilles de mûrier infectées, de simples précautions d’hygiène et une bonne aération ainsi que la mise en quarantaine des lots suspects suffiront à prévenir la contamination.
 
Ces procédés, très simples, ont sauvé la sériciculture. Mais ces travaux, véritables préludes à l’étude des maladies contagieuses, présentent un intérêt considérable : pour la première fois, les problèmes de l’hérédité et de la contagion sont élucidés scientifiquement, et des règles de prophylaxie sont établies.

Source : Institut Pasteur

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Domaine de Pont Gisquet