Les découvertes de Pasteur

Société des Amis de Pasteur

Amis de Pasteur

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Pasteur et la cristallographie

Pasteur a 25 ans, il prépare sa thèse de physique-chimie pour le titre de Docteur ès-Sciences et effectue donc des recherches en cristallographie. C’est alors, qu’il éclaircit une énigme posée depuis plus de 25 ans aux plus grands scientifiques : pourquoi une solution de tartrate dévie-t-elle la lumière polarisée alors qu’une solution de paratartrate ne la dévie pas ?

Pasteur, convaincu qu’il devait y avoir, entre les deux acides (deux substances apparemment identiques) une différence chimique qui trouverait son expression dans la forme même des cristaux, les observa très scrupuleusement au microscope.

Il découvrit une dissymétrie sur leurs arêtes : des facettes étaient orientées vers la droite sur les uns et vers la gauche sur les autres. Malgré leur ressemblance, les deux acides possédaient donc chacun une propriété optique particulière.

Cette découverte amorçait la notoriété scientifique de Pasteur et l’orientait vers la microbiologie : l’asymétrie est la marque de la vie !

Les fermentations

tableau de CALLOT

Bière, vin, vinaigre, pain… Toutes ces boissons et aliments naissent d’une fermentation de leurs ingrédients !

Fin des années 1850, l’explication des phénomènes de fermentation, constatés depuis l’antiquité, divisaient encore les savants.

Pasteur trouva l’explication scientifique : au prix d’une minutieuse observation au microscope des différents types de fermentation (alcoolique, racémique, butyrique…), de multiples et longues expériences, il put affirmer que, comme la dissymétrie observée en cristallographie, « la fermentation était un phénomène corrélatif de la vie ».

Les levures des micro-organismes vivants

LA PASTEURISATION

Chaque fermentation est provoquée par un « ferment vivant » ou levure qui transforme par exemple, le sucre en alcool. Pour maîtriser le processus et éviter la production de micro-organismes parasites, responsables d’une mauvaise fermentation (vin tourné en vinaigre, par exemple), Pasteur préconisa la sélection des levures et surtout la stérilisation partielle, plus connue sous le nom de « pasteurisation », d’abord appliquée au vin, puis à la bière et enfin au lait.

Ses découvertes servirent directement aux producteurs et industries du domaine agro-alimentaire. Ainsi brasseurs, viticulteurs… purent continuer d’exporter leurs produits. Toute une économie était sauvée !

La génération spontanée n’existe pas

Depuis 1857, Pasteur combattait l’idée défendue par de nombreux scientifiques, les partisans de la génération spontanée croyant que les matières en fermentation ou en putréfaction pouvaient « spontanément » donner naissance à de nouveaux êtres vivants.

Pasteur, lui, était convaincu qu’aucun micro-organisme ne pouvait être présent dans un milieu de culture, tel que ses ballons, sans y avoir été apporté. Les microbes sont partout, notamment dans l’air.

En 1862, l’Académie des Sciences offre un prix à celui qui éluciderait ce problème, vieux de plusieurs siècles.

Il n’en fallait pas moins pour que Pasteur recherche à défendre sa théorie sur les origines de la vie. En effet, depuis ses études de la fermentation, il était convaincu que rien ne naissait spontanément, pas même les êtres microscopiques qui sont des êtres vivants.

Pendant quatre ans, il multiplie les expériences avec des ballons emplis de bouillon de culture.

Ses travaux réduisirent à néant la doctrine de la génération spontanée. En fondant le principe même de la microbiologie, Pasteur ouvre la voie à la pratique de l’asepsie, pour éviter les contaminations microbiennes que ce soit dans le domaine médical, chirurgical, agro-alimentaire…

Venez découvrir plus précisément les expériences menées en laboratoire et dans l’air ambiant, des ballons encore stériles et le fameux ballon à col de cygne inventé par Pasteur pour prouver que les microbes ne naissent pas spontanément mais par contamination…

Pasteur au secours des animaux

Pasteur, vétérinaire ? Non, c’est son observation, libre de tout préjugé, sa rigueur scientifique, enfin le hasard, qui selon lui « ne favorise que les esprits préparés » qui lui ont permis de combattre les maladies infectieuses.

Au milieu des années 1860, sur demande de Napoléon III, Pasteur chercha à comprendre le fonctionnement de la pébrine du vers à soie, qui décimait les élevages français, européens et même japonais.

Après des années de recherches et d’observations, il parvint à enrayer les maladies des vers à soie en préconisant une radicale propreté des élevages et de méticuleux examens au microscope pour éliminer les papillons malades.

En 1880, c’est en étudiant le choléra des poules, qu’il fit une découverte qui allait changer notre combat contre les maladies : la vaccination. C’est une culture oubliée lors de ces expérimentations, donc le hasard qui lui permit, inspiré par les travau

x de Edward Jenner, de mettre au point le processus de la vaccination. En effet, Pasteur avait compris qu’en atténuant la virulence du microbe provoquant la maladie, par le vieillissement, il apprendrait à nos anticorps à mieux se défendre.

Dès lors, il n’eut de cesse de mettre au point d’autres vaccins : contre le charbon du mouton, contre le rouget du porc…

Avec ses découvertes en matière de maladies animales Pasteur sauva des animaux, mais aussi toute l’économie agricole et les éleveurs qui dépendaient de la santé de leur cheptel !

Pasteur, « Bienfaiteur de l’humanité »

Vaccin contre la rage

La vaccination contre la rage est l’une des pages les plus spectaculaires de la carrière de Pasteur. Le savant a déjà mis au point le vaccin contre le choléra des poules, puis contre le charbon et le rouget du porc, mais le vaccin antirabique le rend célèbre dans le monde entier.

Pasteur n’a pas réussi à isoler le micro-organisme responsable car le virus n’est pas visible avec le microscope dont il dispose à cette époque. Il parvient pourtant à affaiblir le virus en suspendant une moelle contaminée dans un bocal dont l’air est asséché.

Le 6 juillet 1885, Joseph Meister, un alsacien de 14 ans gravement mordu par un chien enragé, arrive au laboratoire de Louis Pasteur.

Les vaccins testés sur des animaux semblent donner de bons résultats mais, il s’agit ici d’un être humain et non plus d’un animal. Aussi lorsque l’adolescent se présente devant lui, avec sa mère, le savant demande conseil à deux amis médecins, les Docteurs Vulpian et Grancher. Après une grande hésitation, il est décidé de tenter la vaccination de Joseph Meister. En effet, la rage est une maladie qui met un peu plus d’un mois après la morsure pour se déclarer.

L’expérience réussit et Meister ne contracte pas la rage. Peu de temps après, en octobre, le jeune Jean-Baptiste Jupille, berger jurassien mordu par un chien enragé qu’il a affronté avec courage et abattu, est vacciné avec succès.

La nouvelle se répand très vite : Pasteur, l’illustre scientifique a trouvé un vaccin contre la rage !
Les malades arrivent de partout, et même de Saint-Petersbourg. Le dispensaire mis à disposition de Pasteur pour la vaccination contre la rage devient très vite trop exigu.

Une souscription internationale est alors lancée pour la construction d’un Institut, dédié à la vaccination, à la formation et à la recherche.
Cet Institut qui porte le nom de Pasteur est inauguré à Paris en novembre 1888, soit seulement 3 ans après la découverte du vaccin contre la rage !